lundi 23 novembre 2015

Mieux vaut rester couché?




C'est le truc classique : prendre un dossard pour une course, s'enthousiasmer pour l'idée (une montée sèche sur un caillou provençal), puis voir débarquer dans la semaine les bons vieux symptômes grippaux. Donc, reconfiguration des plans le Samedi matin, après une nuit de merde, pas de course mais des couvertures et du garage rock.


Comme nous avons une invitée pour le week-end, le Dimanche je me force à sortir du lit, malgré les courbatures, avec dans l'idée de montrer aux filles les gorges de Malavalasse. C'est un petit coin sauvage à deux pas de la maison, auquel on accède par un petit chemin qui serpente un moment entre les buis et les affûts de chasse avant de basculer entre deux barres rocheuses pour un bel à-pic qui descend 150 mètres plus bas, vers un aqueduc abandonné perdu dans l'ombre du vallon. Le ruisseau coule paisiblement, loin des regards, les rochers sont saisis par le froid, la mousse paralysée.



Sur l'autre versant, on crapahute jusqu'à l'entrée de la grotte, pour un petit pique-nique des plus sympas, face aux collines. Après la pause, on décide de simplement rentrer par le plateau, mais il y a aussi moyen de suivre une sente de sangliers le long des parois, pour trouver de nouvelles vasques fraîches puis un beau pierrier dans lequel ça grimpe jusqu'à revenir au sentier. 



Ça faisait un moment que je n'avais pas fait un tour dans ce coin, et ça m'a rappelé, même en marchant, à quel point le trail se révèle vraiment loin des compétitions. C'est typiquement le genre de terrain sur lequel il est quasiment impossible d'envisager une course : pas de chemin ou presque, des pentes monstrueuses, du caillou dans tous les sens, des ravins à longer, des falaises à esquiver... On imagine mal comment on pourrait faire passer un peloton sur cet itinéraire, et c'est pourtant là qu'on s'éclate le plus, loin des pistes balisées, dans un mélange de course, de grimpe et de marche. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire